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		Nouveaux Yudanshas en Tengu-ryu Karatedo ©
		
		
		 
 
		
		Ils furent moins nombreux que d’habitude, cette année, à se présenter 
		aux épreuves de graduation en Tengu-ryu, 
		
		           Comme en chaque 
		début de printemps, le "Centre 
		de Recherche Budo - Institut Tengu" (CRB-IT : Budo 
		Kenkyukai-Tengu Gakuin) a tenu sa réunion annuelle consacrée aux 
		bilans de progression de l'école 
		"Tengu-ryu" définie par Soke Roland Habersetzer, Hanshi, 9e dan. Le 
		rendez-vous traditionnel eut lieu au
		Tonerikojima Dojo d'Eschau 
		(Strasbourg), où se retrouvèrent des membres des dojos de France, 
		de Belgique, d'Allemagne et de Suisse.
		Toujours dans cet esprit 
		"fondamentalement martial", tout à fait propre aux dojos qui constituent 
		cette association internationale fondée en 1974, restée farouchement à 
		l’écart de toutes les dérives sportives et ludiques qui marquent 
		aujourd’hui ce "paysage martial" connu du grand public. Se 
		maintenir dans une mouvance réellement "martiale" est d’année en année 
		de plus en plus difficile dans le contexte social que nous connaissons, 
		et l'évolution des comportements qui vont avec. Mais on continue 
		d'assumer ce choix en toute connaissance de cause au CRB-IT.
		Tout cela, nous l’avons assez 
		souligné et répété depuis des années. Nous continuons d’aller 
		sûrement sur notre route, résistant à tant de vents contraires depuis 
		plus de 40 ans déjà, alors qu’ils furent nombreux tous ceux qui ont fait 
		un temps semblant d’adhérer à notre engagement avant de quitter le 
		CRB-IT, pas toujours de la plus belle manière d’ailleurs, en annonçant 
		que nous ne tiendrons jamais une position aussi intransigeante et 
		exposée… Aveu d’un manque de courage et de constance. Ils pourront 
		vérifier ici encore (nous savons qu’ils le font régulièrement...) que la 
		dynamique et le sens de notre mouvement se sont même renforcés en tout 
		ce temps, avec chaque année de nouveaux Yudanshas fiers d’en être. 
		 
			
			
			Le "Dan Tengu" ©, propre au Ryu de Soke Habersetzer, et dont les 
			critères de délivrance ont été définis par ce dernier, est une 
			marque déposée et protégée par le CRB-IT. Il n'a strictement donc 
			rien à voir avec les "Dan" délivrés par des structures sportives, 
			dont il tient à se démarquer. 
		 
		
		Les nouveaux promus : 
		Ont été nommés au titre de Shoshi-ho  (1er Dan Tengu) : 
		
		Nathalie Joder 
		(Dento Budo Dojo, Sélestat), 
		David Rosenzwey (Shinkyuu 
		Dojo, Strasbourg), Alessia 
		Scigliano (Judo Budo Club Vézia, Suisse). 
		
		Ont été nommés au titre de Shoshi  (2e Dan Tengu) : 
		
		Petr Peka 
		
		(Ogura Dojo Traunstein, Allemagne), 
		Frédéric Prignon (Revin), 
		Josef Reiter (Weiden). 
		 
		
		A été nommé au titre de Renshi-ho  (3e Dan Tengu) : 
		
		Danny Traweels 
		(BRC Halle, Belgique) 
		
		A été nommé au titre de Renshi (4e Dan Tengu) : Thierry Jacquot (Sakura, Rennes). 
		
		Bravo et félicitations donc, à toutes et à tous, sans oublier leurs 
		Sensei respectifs, qui n'ont pas ménagé leur peine pour les amener à des 
		niveaux dont ils peuvent être fiers. 
		 
		
		A l'issue de ces examens Soke Habersetzer a également tenu à honorer : 
		
		           Franz 
		SCHEINER 
		
		 (Sensei du Dojo de Würburg, 
		Allemagne), 5ème Dan de Kobudo (Tashi-ho), en lui remettant 
		un grade de 6ème Dan en Tengu-ryu Karatedo, avec la ceinture 
		rouge et blanche des Tashi, après 45 ans de pratique active. 
		
		           Siegfried 
		HÜBNER 
		
		(Sensei du Dojo d’Ingolstadt, Allemagne),
		5ème Dan de Kobudo (Tashi-ho), en lui décernant également 
		le grade de 4ème Dan en Tengu-ryu Karatedo (Renshi) . 
		
		Pour l’un comme pour l’autre, une distinction méritée, soulignant à la 
		fois leur niveau technique et leur engagement depuis plus de 20 ans dans 
		le Ryu. 
			
			
			"Un grade, un niveau, un titre, n'ont de sens qu'à l'intérieur de la 
			structure propre à chaque Ryu. Ils ne sont pas comparables, et ne 
			devraient pas l'être, d'une structure à l'autre, d'un groupe sportif 
			à une école d'art martiaux respectant la ligne de la tradition, 
			chacun d'eux ayant ses propres critères. Ceux qui valent pour le 
			Tengu-ryu, tels que je les ai définis, placent certes la barre très 
			haut. Nous le savons bien. C'est même ce qui nous distingue, mais 
			nous isole, dans la foison des styles de combat actuels" 
			
			(Soke Habersetzer). 
		 
		
		           Soke 
		Roland Habersetzer s'était entouré pour constituer le jury de ses 
		Experts Jacques Faieff, 7e Dan, Alex Hauwaert, 7e Dan, et Wolfgang Lang, 
		6e Dan, ainsi que de François Bellido, 4e Dan.  
		Remerciements également, en particulier, à Alex Hauwaert qui a comme à 
		l'habitude parfaitement géré la préparation de la rencontre puis 
		maîtrisé l'organisation matérielle de la journée. 
		 
		 
		 
 
		 
		 
		 
		 
		 
		 
		 Photo de famille des candidats avec les membres du jury 
		 Un stage chaque année très suivi 
 Démonstration du Soke ... et du staff des hauts gradés. 
		 Photos de Dominique Eugène, Jean-Claude Bénis, Danny Traweels, Isabelle Jans 
		 
		 
		
		Stage annuel Koshiki-kata 
		
		 (Strasbourg, 
		26 mars 2017) 
		
		           On 
		enchaîna le lendemain avec le traditionnel et annuel stage Koryu-kata
		sous la direction de Soke Habersetzer et de ses hauts gradés. 60 
		karatékas furent encore présents à ce rendez-vous, après une longue 
		route qui les avait amenés jusqu’à Strasbourg. 
		    
		
		En introduction à la pratique de ces Koshiki-kata, le 
		Soke du Tengu-ryu 
		voulut recadrer le sujet en rendant attentif à des lignes qu’il avait 
		déjà écrites dans "Karaté de la 
		Tradition, maîtres et écoles de l’Okinawa-te" (paru chez Amphora 
		en…1984), dont le sens lui paraît plus que jamais d’actualité, avec 
		cette profusion de katas dits d’origine mais le plus souvent largement 
		modifiés pour les "besoins" de certains experts ou/et fédérations 
		sportives et qui transmettent tant d’erreurs sur la toile. Extraits : 
		 "S’il 
		est indiscutable qu’une très grande connaissance du kata fut atteinte 
		autrefois, il faut se garder d’exagérer en généralisant. Il ne serait 
		pas raisonnable de prêter à tous les paysans d’Okinawa (…) une 
		connaissance ésotérique qui aurait fait de chacun d’eux un irremplaçable 
		puits de science (…). Il convient donc de ne pas interpréter 
		maladroitement le moindre geste du kata, comme cela est fait parfois par 
		excès de foi, en oubliant un peu vite que les préoccupations de la 
		majorité des maîtres d’autrefois étaient d’abord très pragmatiques. Car 
		se complaire dans le verbe plus que dans l’action est aussi une injure à 
		leur mémoire. L’authentique maître était un homme équilibré, non un Dieu 
		façonné par son entourage pour se rassurer quant à sa propre 
		médiocrité."   Et d’ajouter : "La fin de mon analyse d’antan me paraît d’ailleurs très en phase avec ce qu’il nous est donné de voir sur bien des tatamis aujourd’hui ! Mais ce constat n’incite guère les pratiquants à se poser des questions qui sont pourtant fondamentales pour l’authenticité et l’avenir de leur pratique. Leur problème, finalement… " 
		
		Retour donc sur plusieurs formes Koshiki avec les indispensables et 
		précises corrections venant peaufiner le travail des années précédentes. 
		Ce fut un nouveau rappel fort de l'importance du respect de ces katas 
		anciens, qui restent également les racines du Tengu-ryu Karatedo 
		actuel.  
		
		           Ces deux journées 
		ont été une fois de plus placées sous le signe à la fois du sérieux et 
		de la convivialité. Pour les membres d'une grande famille, qui se sont 
		retrouvés pour cheminer ensemble sur la Voie dans une passion partagée. 
		Un nouveau rendez-vous a été pris sur les mêmes tatamis du dojo d’Eschau 
		dans tout juste deux mois ! |