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...qui s’est tenu à l’occasion du Passage de Grades, a
rassemblé 80 partipants et a été consacré cette année aux “pistes du Sanchin no
Kata” : Sensei Habersetzer commença à son habitude à exposer le fond
historique à grand renfort de schémas et de croquis posant les relations entre Okinawa
(ville de Kumemura) et la province chinoise du Fujian (ville de Fuzhou), avec les
personnages clés que furent les maîtres Higaonna Kanruo, Kambun Uechi, Miyagi Chojun, et
quelques autres moins connus. En mettant également en relief les rapports évidents entre
les diverses formes du Kata Sanchin avec les écoles de boxe chinoise du sud de la Chine,
notamment le style dit de “la Grue Blanche” (Bai-he-quan), ce qui lui fit
évoquer le Kata Happoren et le document Bubishi.
Puis on passa à la partie "pratique" avec l’étude comparative du Sanchin
tel qu’il est le plus généralement connu (forme du Goju-ryu) et du Sanchin de
l’Uechi-ryu, encore pratiqué à l’ancienne, c’est à dire avec les mains
ouvertes. On put également se pencher sur certaines autres différences, notamment dans
les pivots et les phases respiratoires (Ibuki et Nogare). On fit bien entendu également
un retour sur le Kata Happoren, que l’on put ainsi mieux cerner et comprendre dans
ses subtilités (notamment avec ses phases respiratoires se concluant toujours par un
retour à la respiration naturelle, non forcée, Ju-soku). Trois heures ne furent certes
pas assez. Ce fut juste une manière de se mettre “l’eau à la bouche” et
inciter à poursuivre l’exploration de ce que l’on peut encore sauver du
Karatédo traditionnel qui, même en miettes, recèle toujours de réels secrets
d’efficacité pour qui veut se pencher sur l’ombre de la technique (Omote). Un
propos toujours cher au Sensei, et qu’il illustre chaque année un peu plus... en
explorant une Voie dans ce qu’elle peut avoir à la fois de plus ancien et de plus
contemporain ! |
