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		  Stage de printemps 2022 : relève et enracinement… |   | 
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	  J’ai fini par le 
	  tenir quand-même, ce traditionnel …56e rendez-vous de printemps 
	  à Strasbourg. Malgré un report de 2 ans suite aux interdictions générées 
	  par le Covid. Certes, cette fois encore, nombre de nos Tengukas ont dû 
	  renoncer, finalement, devant de nouvelles difficultés dues à une crise 
	  économique qui en a pris la relève ! Mais après le succès de notre dernier 
	  Kan-geiko de novembre dernier, ce Stage de Printemps confirme bien que le 
	  « Centre de Recherche Budo - Institut Tengu » a retrouvé sa Tradition avec 
	  force ! Nous nous retrouvions donc
	   à 75 
	   sur les tatamis (un fort bel effectif par les temps qui courent, 
	  plus important même que le dernier Kan-geiko, où plus de 65 participants 
	  avaient déjà bravé la pandémie, et toujours pour 10 heures de travail, sur 
	  deux jours, à l’ancienne… : de vrais stages, quoi ! ), venus de nos divers 
	  dojos de France, de Belgique, d’Allemagne, de Suisse (nos amis russes 
	  étant dans l’impossibilité de nous rejoindre…, mais on a bien pensé à 
	  eux), pour  participer à ce stage 
	  « historique ». J’avais annoncé dès janvier (dans mon « Sayonara et 
	  merci ») ma volonté de renoncer à ma présence dans tout ce qui ne touche 
	  pas étroitement à mon Tengu-ryu. pour tout dire Et,
	   ce qui est arrivé au cours de ce 
	  week-end des 26 et 27 mars, je l’avais également prévu depuis des mois : 
	  j’y ai remis, avec énormément de plaisir et une émotion que vous pouvez 
	  imaginer (un rappel à ce temps qui passe…), le grade de 8ème 
	  Dan Tengu-ryu (dans une échelle de grades à ne pas confondre avec celle où 
	  surenchérissent tant d’organisations, à se demander comment les, souvent 
	  rapidement, promus sauront assumer les grades les plus élevés, sur 
	  ce fond d’inflation qui bouscule tous les critères habituels…) avec le 
	  titre traditionnel de Kyoshi, à mes Experts Jacques Faieff (48 ans de 
	  pratique, et 11 ans après son 7e Dan) et Alex Hauwaert (47 ans de 
	  pratique, et 8 ans après le 7e Dan). Je voulais ainsi marquer non 
	  seulement une compétence qui ne fait de doute pour personne, mais aussi 
	  une fidélité exemplaire et une adhésion totale aux objectifs d’un Ryu que 
	  j’ai définis il y a près de 30 ans… Loin des préoccupations présentes 
	  (obsédantes et destructrices) dans les circuits sportifs usurpant les 
	  valeurs du martial traditionnel. Quoiqu’il puisse désormais arriver, 
	  l’avenir du Tengu-ryu est dès maintenant entre leurs mains : un Tengu-ryu 
	  profondément enraciné dans ses trois domaines de compétence (Karatedo, 
	  Kobudo, Hojutsu), et qui résistera aux impostures de notre temps, dans la 
	  différence, la discrétion et la fermeté. Pour assurer le passage vers un 
	  horizon où de nouvelles générations reconstruiront probablement, c’est à 
	  espérer, à partir de choses authentiques sur les ruines restées d’une 
	  société qui avait si longtemps préféré en faire l’impasse… Les Tengukas (dont plus de 50 ceintures noires) 
	  présents ont apprécié, sous des salves d’applaudissements et une émotion 
	  largement partagée. Moi, j’avais la gorge sûrement un peu nouée. Pour le 
	  reste, j’eus encore la joie de partager « Doraku » au cours de ces deux 
	  jours, après avoir découvert il y a 65 ans ce « plaisir d’aller sur la 
	  Voie. De l’avoir revu partagé par tant de « gens bien », fut 
	  une chaleureuse consolation de devoir admettre que le temps est 
	  venu pour moi d’y cheminer plus doucement. La passion certes, toujours, 
	  mais avec plus d’égards pour le « contenant » (!), après un investissement 
	  physique extrême qui fut trop longtemps le mien, et qui érode doucement 
	  mais sûrement.  Merci à tous et à 
	  toutes d’avoir fait tant d’efforts pour avoir pu être là ! Qui sait si 
	  notre prochain Kan-geiko pourra avoir lieu en novembre prochain, dans ce 
	  monde qui me semble déraper grave à l’heure où j’écris ces lignes. Et si 
	  je pourrai en être dans des conditions physiques qui me paraîtront encore 
	  possibles et acceptables… Mais ceci sera désormais un détail : la route 
	  Tengu restera bien ouverte, devant ! Le CRB-IT a prouvé au cours de ce 
	  rendez-vous qu’il a bien rebondi après ces années de crises, n’ayant pu 
	  compter que sur ses propres forces, assumant son indépendance, avec des 
	  Tengukas confiants et déterminés (au cours d’un week-end de printemps en 
	  avance, avec plein soleil et un 20° inespéré à 
	  Strasbourg ! « Historique », je vous dis…). Avec aussi, et comment en aurait-il pu être 
	  autrement, une pensée attristée vers ceux et celles qui, pas si loin de 
	  nous, appliquent sans le savoir la résolution « Tengu », au quotidien et 
	  au prix de leurs vies : l’illustration, dans toute la profondeur de sa 
	  nuance, de notre « Ne pas se battre, ne pas subir »…  R. Habersetzer | 
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