| Forte concentration de 
	  "Tengu" en Alsace, sur fond de première offensive de l'hiver ..... | 
| 
	  Une exceptionnelle 
	  concentration de "Tengu" à Strasbourg, autour de leur Soke, ces 23 et 24 
	  novembre 2013! 
 
	  
	   Ils furent... ... 150 (!!!) au dernier stage d'hiver de 
	  Strasbourg... 
	             
	  Record absolu battu pour ce 
	  séminaire traditionnel, le 50e Kan-geiko dirigé par Shihan Habersetzer, 
	  les 23 et 24 novembre 2013. Les organisateurs attendaient certes du monde, 
	  et ne firent donc aucune publicité, mais pas à ce point. Il a même fallu 
	  refuser des inscriptions dès un mois avant la rencontre. Du jamais vu. 
	  C'est que ce stage d'hiver-là était annoncé avec un air de fête que 
	  personne ne voulait manquer. Le froid et même quelques perfides chutes de 
	  neige sur certaines routes d'accès, intempéries qui n'attendaient 
	  apparemment que ce week-end (!!), n'y ont rien changé.  
	             
	  Ils furent donc 150 (et rien que 
	  des adultes, comme à l'habitude, ce qui en dit assez sur le sens, 
	  l'orientation et le contenu des séminaires de l'association), dont une 
	  bonne moitié de Yudansha du 1er au 6e Dan Tengu ©,
	   venus de toute la France, la 
	  Belgique, l'Allemagne, la Suisse, du Canada et de la Russie, à communier 
	  sur une Voie où Soke Habersetzer les convie depuis plus d'un demi-siècle 
	  avec la même constance dans ses choix. A sentir qu'il finira bien par 
	  avoir raison de les avoir faits depuis si longtemps... Tous les dojos du 
	  CRB-IT, proches comme lointains, étaient représentés 
	             
	  Pour l'occasion, un passage de 
	  grade spécial (et exceptionnel), fut organisé samedi en fin de journée 
	  pour les Canadiens Yvon Courchesne et Pierre Juneau. Leurs présentations 
	  respectives permirent au premier d'accéder au niveau de Tashi-ho 
	  (équivalent du 5e Dan dans les grades sportifs délivrés par les 
	  fédérations) et au second à celui de Renshi (équivalent du 4e Dan). 
	             
	  Après quoi, avec un timing 
	  parfait, tout le monde fut convié au pot de l'amitié pour commémorer ce 
	  jubilé (1963-2013, ce n'est pas rien !), à l'occasion duquel on s'est 
	  retrouvé après avoir souvent fait de bien longues routes, pour partager 
	  l'effort et échanger plein de souvenirs dans une déjà longue tradition 
	  bien ancrée au "Centre de Recherche 
	  Budo - Institut Tengu". Dans un sérieux et une concentration 
	  exemplaires, mais aussi sur fond de convivialité et, parfois, de rires qui 
	  en dirent long sur ce qu'on entend dans l'association par "le bonheur 
	  d'être (et de pratiquer) ensemble" !  
	             
	  Maurice Heitz, Trésorier,
	   remis au Soke et à son épouse 
	  Gabrielle, au nom du Comité Directeur et des dojos de l'association un 
	  superbe cadeau destiné à marquer à l'occasion de ce jubilé leur 
	  reconnaissance pour le travail inlassable et si apprécié fourni depuis 
	  tant d'années par le Président et la Secrétaire du CRB-IT : un magnifique 
	  séjour alpin pour passer une fin d'année reposante et dépaysée, loin des 
	  inévitables préoccupations concernant la bonne marche administrative du
	  "Centre de Recherche Budo-Institut 
	  Tengu" ainsi que l'organisation technique et pratique du Tengu-ryu. 
	  Suivirent encore de nombreux cadeaux des uns et des autres, choisis avec 
	  soin et délicatesse. Noël avant l'heure... 
	             
	  Visiblement heureux d'une telle 
	  manifestation d'estime et d'amitié à son égard, Soke Habersetzer laissait 
	  voir une émotion qui n'échappa à personne. Frank Elstner, des éditions 
	  Palisander Verlag, avait une fois de plus fait lui aussi le déplacement 
	  depuis Chemnitz, depuis  le nord de 
	  l'Allemagne, pour présenter le roman historique du Shihan qui venait tout 
	  juste de sortir de l'imprimerie de Leipzig dans sa version allemande
	  ("Amakusa Shiro, Gottes Samuraï").
	  Les deux versions de cet ouvrage, auquel Shihan Habersetzer tient tant 
	  pour les leçons que contient cette histoire véridique et encore peu connue 
	  (le martyre des Chrétiens au Japon en 1638**),
	   se retrouvaient donc côte à côte 
	  pour la plus grande joie de l'auteur. 
	             
	  On se quitta à regret après les 
	  nouveaux entraînements très denses du dimanche, pris dans une large gamme 
	  technique en Karatedo et Kobudo (comme toujours, avec à peine le temps de 
	  respirer), avec le souhait de pouvoir se retrouver encore autour du Soke 
	  au prochain stage de printemps (les 17 et 18 mai 2014, et ce sera le 50e 
	  également...). Après ces prochains longs mois où chacun, dans son dojo 
	  français, belge, etc...., aura eu le temps de poursuivre le cheminement 
	  sur la route proposée par le Tengu-ryu Karatedo, Kobudo, ou Ho-jutsu. Pour 
	  s'y réaliser en tant qu'être humain, chaque jour un peu plus.
	  Do-raku : le "plaisir d'aller 
	  sur la Voie", jusqu'au bout du bout ! Ils furent 150 "guerriers et 
	  guerrières pacifiques" (comme l'aime les nommer leur Shihan), "Tengu" 
	  venus de tous horizons, à avoir fait un plein de techniques et d'émotions, 
	  et qui pourront dire un jour qu'ils ont vécu un moment très fort d'une 
	  Tradition vivante...! Personne n'oubliera de si tôt, la longue, très 
	  longue, séance de photos souvenirs qui clôtura ce jubilé, avant de devoir 
	  reprendre la longue route des retours. 
		  
		            
		  
		  "Tengu-ryu, dans ses trois domaines de compétence, est 
		  un retour à la noblesse de l'art martial. A son véritable sens, à ses 
		  objectifs, à son honneur perdu...  
		  
		            
		  
		  
		  L'art martial doit donc SERVIR (à soi-même, mais aussi à 
		  ceux qui ne sont pas en mesure de la faire, et qu'il faut protéger de 
		  la violence), non ASSERVIR (par l'apprentissage d'une violence qui 
		  cherche ses alibis dans les dérapages de nos sociétés actuelles, 
		  aboutissant à un gonflement de l'ego et à quantité de désastres 
		  collatéraux, ce qui aboutit inéluctablement à la destruction).  
		  
		            
		  
		  Tengu-ryu est le choix d'une réponse contrôlée et 
		  progressive, humaine, légale, face à une violence imposée. Tengu-ryu, 
		  c'est l'apprentissage du respect absolu de la vie. Et de la 
		  responsabilité de ce que l'on fait, à tout moment. Le véritable art 
		  martial est conçu pour construire, pas pour détruire, ni autrui ni 
		  soi-même. 
		  
		            
		  
		  Alors...donnez un sens à votre pratique : 
		  
		            
		  Retrouvez 
		  dans votre pratique à main nue (Kara-te) la noble image du sabre tel 
		  que décrite par Yagyu Munenori au XVIIe siècle: il faut toujours 
		  pratiquer avec un Katsujin-ken, le "sabre qui donne la vie" ! Parce 
		  qu'il protège et ne porte la mort qu'en toute dernière extrémité. Même 
		  s'il lui faut tuer (il est alors Satsujin-to, le "sabre qui donne la 
		  mort"), il reste un "sabre de vie" si en contrepartie il sauve un bien 
		  plus grand nombre de vies... Ce qui rejoint notre "ne pas se battre, 
		  ne pas subir"... et aussi ce "main du diable,
		   coeur du Bouddha" de O-Sensei 
		  Ogura.... 
		            
		  C'est en 
		  cet esprit que ce que nous pratiquons ici, en Tengu-ryu, est un modèle 
		  éducatif pour nos sociétés malades de leur violence.
		   Même si le bruit médiatique 
		  fait autour de toutes ces gesticulations à (lointaines et 
		  dénaturantes) connotations martiales les empêche encore de le savoir. 
		  Mais ce temps viendra, reviendra... Jusque là, il faut tenir bon dans 
		  nos convictions. Et rester prêts. Juste
		  mordre le rail... (*). Et 
		  vivre pleinement la Voie chaque jour".            
	   
	             
	  C'est sur ce message que Shihan 
	  Habersetzer a clos son 50e Kan-geiko, un stage d'hiver qui restera 
	  historique (ils étaient une petite quinzaine autour de lui en 1963, en 
	  fait tous du seul dojo de Strasbourg, et dix fois plus cinquante ans 
	  après). Un message martelé avec tant de force et illustré avec tant de 
	  passion, qu'il avait tout pour être entendu, compris, et porté plus loin. 
	  Ce qu'il sera, sans aucun doute.  
	             
	  Et le maître d'avoir une pensée 
	  émue en direction de Sensei Henri Plée, qui fut son premier professeur et 
	  qu'il désirait dès 1963 imiter dans son organisation d'un "stage d'hiver à 
	  la japonaise" (dur...). Jamais il n'aurait pu imaginer que l'aventure 
	  durerait un demi siècle (déjà, au moins !). Puis d'évoquer aussi, un court 
	  instant, tant et tant d'amis du monde Budo, de France comme de partout 
	  ailleurs, qui ont un jour, au cours de tout ce temps, fait le voyage de 
	  Strasbourg pour prendre rang dans l'un de ses Kan-geiko réputés, 
	  rendez-vous longtemps incontournables pour qui voulait progresser en 
	  Karaté-DO. Où le message dispensé fut toujours le même, à l'opposé de 
	  l'orientation sportive et compétitive du Karaté. Mais qu'est-il resté 
	  aujourd'hui de cet enseignement pour tous ces disparus qui n'ont 
	  généralement jamais donné de nouvelles ? Et que sont seulement devenus, 
	  tous ces visages qui avaient alors paru communier dans la même passion du 
	  "martial" ? Souvenirs, fugitifs, de tant d'efforts dépensés sans compter, 
	  et si souvent dispersés en vain. Tant de choses ont été dites et faites au 
	  cours de tous ces Kan-geiko, emportées par le vent de l'Histoire, et le 
	  destin des uns et des autres. 
	             
	  Mais tant de "guerriers et de 
	  guerrières " fidèles depuis des années à la ligne d'enseignement et de 
	  pratique de leur Soke prirent congé de lui en l'applaudissant si fort, que 
	  l'enthousiasme de ses "Tengu" manifesté au cours de ce "Kan-geiko 2013" a 
	  su balayer très vite certaines ombres encore tenaces dans son esprit.... 
	  Que d'émotion... mais que d'émotion...! Que de bonheur et d'harmonie 
	  partagés ces deux jours... Un grand moment, vraiment, pour ceux et celles 
	  qui eurent la chance d'en être. Et qui en parleront sûrement encore 
	  longtemps. 
	             
	  Merci à tous ceux qui se sont 
	  chargés de l'intendance, Maurice, Dominique, Jean-Claude, Didier, et leurs 
	  élèves. Merci aussi à ceux et celles qui, dans l'impossibilité de se 
	  déplacer, ont quand-même tenu à être présents en ce week-end en envoyant 
	  cartes de voeux et courriels fort sympathiques. Le CRB-IT est désormais 
	  devenu une grande famille, et de tels évènements sont faits pour la 
	  rassembler. Comme il se doit, dans une vraie Tradition. 
	  (**) la version 
	  française "Amakusa Shiro, Samouraï de Dieu" est disponible sur 
	  www.amazon.com, et la version allemande, "Amakusa Shiro, Gottes Samuraï" 
	  peut être désormais commandée sur www.palisander-verlag.de  
	   | 



 
 





Kumite illustré par deux animations (Cliquez sur la photo)
Les photos sont de Isabelle Jans, Dominique Eugène et Emmanuel Chasseigne.