| C'est fait ! Plus de
        110 karatékas venus de partout, comme à l'habitude, avaient tenu à
        être présents à Strasbourg pour ce Kan-geiko historique. C'était en
        effet fin 1963 que Sensei Habersetzer, alors jeune 1er Dan de Karaté
        (et de la Fédération, à laquelle il croyait alors beaucoup), décida
        de faire comme tous ces pratiquants du pays du Soleil Levant qui, une
        fois par an, se réunissaient pour faire un entraînement hors du
        commun, poussé, un peu fou …Et il furent alors une petite
        vingtaine à s'y essayer, en plein hiver (et l'hiver en Alsace, en 1963,
        était encore "vraiment" un hiver …). Premier pas
        (Stade " Shu ".) pour une passion qui allait durer,
        comme on sait. Et l'année suivante, dans la foulée, Sensei lança son
        premier stage de printemps … Et ce furent depuis, chaque année,
        des rendez-vous devenus incontournables pour les vrais mordus d'une
        pratique traditionnelle (suivant en confiance leur Sensei, vieillissant,
        comme tout le monde d'ailleurs, et glissant insensiblement du stade
        "Shu" à celui de "Ha"…). Et ces derniers vinrent,
        de plus en plus loin, de plus en plus de pays. Jamais les responsables
        "sportifs" de la ville de Strasbourg n'ont su à quel point
        ces rencontres internationales bi-annuelles avaient, elles aussi,
        contribué à faire connaître leur ville dans tant de pays du monde, et
        parfois jusque dans des coins très reculés. Nul n'est prophète dans
        son pays …c'est une histoire bien connue ! Retour sur
        Strasbourg, les 29 et 30 novembre 2003 : à la fin d'une première
        journée entièrement consacrée au comportement " Tengu-no-michi ",
        à coup de développements de l'attitude " Tengu-no-kamae ",
        pierre angulaire du concept, déclinée suivant la notion de la
        flexibilité du " périmètre de protection " d'une
        personne, et appliquée en solo ou avec partenaire(s) dans les quatre
        directions de référence (Tengu-shiho-no-kamae), on se retrouvait
        déjà bien fatigué à force de concentration et d'engagement physique.
        On avait aussi commencé à travailler les types de Kiai spécifiques,
        et faisant partie de ce " Tengu-no-kata " élaboré par le
        Sensei comme base unique de la direction de travail qu'il propose
        désormais. Le message avait l'air de fort bien passer, et la
        progression, rapide, avait déjà porté des fruits évidents au bout
        des premières heures passées au Dojo. Le temps n'est, déjà plus, à
        l'étonnement pour les habitués des stages de Strasbourg …La
        confiance en Sensei reste toujours aux rendez-vous qu'il leur donne
        depuis si longtemps. Même si (ou peut-être "parce que" ?)
        ce dernier les emmène depuis plusieurs années maintenant hors des
        sentiers battus …La seconde journée fut un retour sur le
        classique et le traditionnel (cette partie "en amont" de
        l'enseignement de Sensei) avec, notamment les Shinko-kata Hangetsu et
        Nijushiho, après Happoren et Rokkishu bien sûr. Transition par Tambo
        (sur "Tengu-no-kamae" bien entendu) vers les Kobudo Sai et Bo.
        Le temps s'envola très vite. Le bout de la Voie proposée par Sensei
        Habersetzer, c'est devant, toujours devant, et il faut y aller voir …
        Ne jamais camper sur la montagne … Bien sûr, il faut le faire,
        pas seulement le dire. Une nouvelle fois tous les membres du
        "Centre de Recherche Budo" (et quelques autres, qui les
        avaient rejoint dans cette quête) l'ont fait, dans l'effort commun, et
        la joie de "jouer" ensemble sur la Voie (Do-raku) pour mieux
        s'épanouir dans leurs vies d'hommes et de femmes de ce siècle. Ce 40e
        Stage d'Hiver fut à la fois un anniversaire et un tournant final et
        affirmé dans l'enseignement du Sensei (Shihan, ou Soké ? ...
        la suite confirmera peut-être, mais ce n'est, évidemment, par le plus
        important. L'essentiel est d' "être", ou du moins
        d'essayer d' "être" très fort, très longtemps et de
        transmettre à la fois cette envie et les moyens de la réaliser). Ceux
        qui n'ont pu en être ont tout simplement manqué un rendez-vous
        "historique", vous savez … l'une de ces dates que l'on
        devrait "graver dans la pierre" … Au fait : le 40e
        Stage de Printemps, ce sera bien les 29 et 30 mai 2004 (week-end de la
        Pentecôte). Quant au prochain Stage d'Hiver (Kan-geiko), il est déjà
        annoncé pour les 20 et 21 novembre 2004 (attention : c'est une
        semaine plus tôt qu'à l'habitude) …Mais, c'est décidé, à
        partir de maintenant on ne les comptera plus … ! |